Les soldats ukrainiens étaient fermement stationnés dans leurs positions défensives dans et autour du village de Krasnopillia. La ville est située sur la route menant à Izium, une ville récemment occupée par les troupes russes dans les villes sous contrôle ukrainien de Sloviansk et Kramatorsk. La ligne de front est maintenue et stabilisée depuis deux semaines sur ce tronçon de route, à environ 25 km au nord de Sloviansk. Les efforts militaires russes se poursuivent dans cette dernière ville, dont les habitants ont été invités à quitter les autorités ukrainiennes, note dans sa dernière mise au point Michel Goya, historien et ancien militaire. A Marioupol, la situation est confuse, dit Goya : l’occupation de la ville est toujours une cible prioritaire des Russes, mais leurs forces semblent réduites. Un rapport de l’Institute for War Studies (ISW) a également noté que les troupes russes “ont probablement subi de lourdes pertes dans leur tentative d’occuper la ville”. Selon Michel Goya, “la bataille du Donbass est sans doute, désormais, la bataille décisive de la guerre”. Selon le dernier rapport des services secrets britanniques, les forces ukrainiennes ont occupé une grande partie du nord de l’Ukraine, “contraignant les Russes à se retirer des zones autour de Tchernihiv et du nord de Kiev”. Selon Michel Goya, « la manœuvre a été plutôt bien organisée par l’état-major russe, mais à un coût non négligeable ». Les services de renseignement britanniques mettent en garde contre des combats de faible intensité qui devraient se poursuivre dans les zones récemment reprises par les forces ukrainiennes. Dans la région de Kharkiv, l’ISW prédit le retrait complet des forces russes de la région de Soumy dans les prochains jours. Les forces ukrainiennes vont probablement intensifier leur contre-attaque dans la région, ajoute le rapport. A Hersonissos, les positions russes sont maintenues, selon Michel Goya, bien qu’elles paraissent réduites. La division stationnée devant la ville aurait beaucoup souffert. “Dans le pire des cas, les forces russes pourraient se replier sur la ligne du Dniepr et défendre le pont de Kherson”, a ajouté l’historien. De son côté, l’ISW fait état de contre-attaques efficaces des forces ukrainiennes, qui leur permettraient de regagner du terrain dans la zone. Cependant, l’Institut affirme qu’il n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante la réalité de ces gains ukrainiens.