Le fonctionnaire de 32 ans, qui était en poste à la brigade anticriminalité (BAC) d’Aulnay-sous-Bois, a été placé sous contrôle judiciaire, assorti d’une interdiction d’activité policière, ont indiqué les procureurs. Le drame s’est produit le samedi 26 mars, à midi, lorsque l’équipage de la BAC a voulu contrôler une camionnette signalée volée, conduite par un habitant du quartier des Beaudottes, à Sevran (Seine-St Denis). Lire aussi : Article pour nos abonnés A Sevran, un malentendu après la mort d’un homme, tué par un policier

Les événements se sont déroulés en moins d’une minute

Lors de sa première audition, le policier a déclaré qu’« il a été placé au niveau de la fenêtre [du] conducteur, levant son arme en criant “police!” », a relaté le procureur lors d’une conférence de presse, précisant que le fonctionnaire assure « avoir tenté à plusieurs reprises d’ouvrir la porte, qui était verrouillée ». “Il a vu le pilote prendre de la vitesse et accélérer fort”, poursuit Eric Mathais. Le policier affirme qu’il était “déséquilibré”, “qu’il se sentait en état de légitime défense” et “qu’il a tiré pour cette raison”. “A ce stade de l’enquête, la date exacte de cette séquence très rapide n’est pas encore totalement établie”, a insisté Eric Matisse, alors que les faits se sont déroulés en moins d’une minute “entre 12h22 et 12h22”. et 12h 23h ». Grièvement blessé à l’épaule gauche, le conducteur est décédé quelques heures après son admission à l’hôpital. L’autopsie a confirmé que la fusillade était la cause du décès. Un boîtier de 9 mm a été retrouvé sur place. La balle a traversé le corps et le dos de la victime.

Marche blanche prévue samedi

Pour Me Arié Alimi, l’un des avocats de la famille, “Jean-Paul n’a pas menacé et a été tué sans aucune excuse, pour rien”. La mort de cet habitant de Beaudottes a provoqué cinq nuits consécutives de violences dans plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, qui bordent le territoire. A Sevran, Aulnay-sous-Bois et Tremblay-en-France, villes populaires au nord-est de Paris, des véhicules et des poubelles ont été incendiés et des missiles anti-policiers ont été tirés, ne faisant aucun blessé. Quarante et une interpellations ont été opérées depuis le début des affrontements pour des faits de violences et d’humiliations, dont plusieurs impliquant des mineurs. Quinze personnes ont été référées pour une comparution immédiate. Une marche blanche de Gros-Saule à Aulnay-sous-Bois est prévue samedi en fin de matinée à la mémoire de Jean-Paul, qui a élevé quatre enfants et avait pour projet de s’installer au Canada, selon un autre avocat de la famille, Me Steve Ruben. . Le monde