Mais un rapport de gendarme fuité par Le Parisien tend à prouver que le portable aurait été éteint, “l’absence d’activité téléphonique confirmée par l’étude des métadonnées du système de fichiers est incompatible avec un téléphone placé dans l’exploitation d’un avion”, évoquent les experts. à leurs conclusions, citées par le journal. De quoi re-confondre les propos de Cédric Jubillar et renforcer la position de l’accusation, celle du meurtre de l’infirmière par son mari entre 23h00 et environ 4h00 du matin, période durant laquelle il aurait pu déplacer son corps pour le cacher. Emprisonné pour le meurtre de sa femme le 18 juin 2021, le Tarnais continue de clamer son innocence.

“Il ne s’en souvient pas objectivement”

Cédric Jubillar est épaulé par ses trois avocats, pour qui cette nouvelle expérience ne prouve rien. “Ce que les gendarmes ont constaté, c’est que la batterie de son téléphone fonctionnait mal, que la charge pouvait passer de 80% à 0%. “Même s’il était dans un avion, il est possible qu’il se soit suicidé”, a déclaré Emmanuelle Franck, l’une de ses défenseurs. Pour elle, Cédric Jubillar n’a pas menti. “Contrairement à ce qu’on peut dire, il n’a pas toujours dit qu’il était dans un avion. Il n’est interrogé par téléphone ni à la première ni à la seconde audience. Puis, lui posant des questions, il a dit qu’il devait le mettre en mode vol. C’est comme une couette, il ne s’en souvenait pas, mais quand on lui a demandé, il a dit qu’il aurait dû la mettre dans la machine à laver, mais on sait que ce n’est pas le cas. . “Il ne s’en souvient pas objectivement”, affirme l’avocat. Mais pour les gendarmes, l’argument du fonctionnement de l’avion serait plus que suspect, car Cédric Jubillar ne l’aurait activé qu’à de rares occasions au cours de l’année écoulée, alors qu’il utilisait le téléphone de manière intensive, notamment pour les jeux vidéo dont il était accro. Pour la défense, le fait que le téléphone ait été coupé contredit la partie suivie du départ des gendarmes, celle d’un homme qui serait devenu fou juste avant 23 heures, lorsqu’il a découvert que sa femme venait d’envoyer un message à son amant. .. et ensuite il la tuerait. “Le téléphone est éteint à 22 heures, donc cela voudrait dire qu’il prévoyait de la tuer. Et s’il était si intelligent, il aurait laissé le téléphone ouvert à la maison, il aurait eu le meilleur alibi. Quel intérêt aurait-il à l’obtenir ? « Me Franck est en colère. Les enquêteurs préféreraient s’intéresser à d’autres sorties nocturnes, celles de l’amant de Delphine et de sa femme. Emboîtant le pas à la défense de Cédric Jubillar, dès le départ, les chercheurs se sont concentrés sur son mari, laissant derrière eux d’autres traces. Mais pour l’accusation, s’il n’y a pas de preuves matérielles, il reste un ensemble de preuves contre lui, et le contexte de la séparation du couple. Ainsi que les déclarations de leur fils, Louis, qui provoquent une dispute entre ses parents, ou encore les multiples déclarations du suspect avant la disparition de sa femme, montrant aux proches qu’il voulait tuer sa femme car il la harcelait. Autant d’éléments du dossier qui ont poussé les juges de la cour d’appel de Toulouse à confirmer à quatre reprises le maintien de sa détention.