Aucun candidat à la présidence ne propose une « stratégie à la mesure du risque de crise climatique » et des risques sur notre approvisionnement énergétique. C’est la conclusion forte tirée par le think tank The Shift Project, publié lundi 28 mars, qui considère qu’aucun candidat à la magistrature suprême ne présente une “approche systémique”, articulée, précise et chiffrée, nécessaire à la transition. écologique et énergétique. Le pool de réflexion reconnaît cependant que Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Valérie Pécresse (Les Républicains) présentent un travail plus étoffé et cohérent que les autres. Cette association, présidée par le conseiller Jean-Marc Jancovici, a demandé à tous les candidats de présenter en quelques pages leurs principales propositions pour la dérogation carbone de la France sur les cinq prochaines années, cruciale pour l’action du climat. Elle a ensuite passé au crible les réponses, à la lumière de l’analyse de son ouvrage Plan de transformation de l’économie française (éd. Odile Jacob, 272 pages, 11,90 euros), qui conçoit une France qui fonctionne sans énergies fossiles – à travers un dossier spécial l’énergie nucléaire, mais aussi les énergies renouvelables – et dont l’orbite permettrait d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Dix candidats se sont portés candidats à l’exercice. seulement le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron et le candidat des Résistons ! Jean Lassalle ne répondit pas. Lire aussi Article destiné à nos abonnés Présidentielle 2022 : le climat, la ligne de partage entre les candidats

Progrès général côté diagnostic

The Shift Project a choisi de s’appuyer uniquement sur les textes soumis par les candidats, sans tenir compte de leurs plans ou discours. “Ce qui nous intéresse, ce n’est pas d’avoir les différentes pièces du puzzle, mais d’apprendre comment les candidats les combinent pour amorcer une réduction des émissions”, a déclaré Matthieu Auzanneau, le directeur exécutif du syndicat, qui a précisé qu’il n’y avait pas de “grand écart”. entre les lettres et les programmes. “Le programme d’Emanuel Macron montre qu’il est engagé dans la planification de la transition écologique, mais il ne présente aucune stratégie”, a-t-il déclaré. Le think tank observe “une progression globale de l’ordre politique côté diagnostic”, par rapport à 2017. “Il y a un consensus sur le fait qu’il faut sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone”, estime Matthieu Auzanneau, citant Nic Dupont- Aignan (Debout la France). “A quelques exceptions près, nous restons largement dans la magie, la pensée magique. » Matthieu Auzanneau, directeur exécutif de Shift Project Il ne vous reste plus qu’à lire 61,16% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.