Ces données proviennent du Registre canadien du cancer (RCC), mais n’incluent pas les données du Québec et de la Nouvelle-Écosse, ces deux provinces n’ayant pas déclaré leurs données au RCC. Notez que les données recueillies datent de 2019 et sont antérieures à la pandémie de COVID-19, qui aurait pu avoir un impact sur le dépistage et le diagnostic du cancer dans le pays.
Plus de cancers dans l’est du pays
Dans l’ensemble, cependant, les taux d’incidence ont légèrement diminué au pays, ce qui est encourageant pour Sandra Turcotte, chercheuse à l’Institut atlantique de recherche sur le cancer et professeure agrégée à l’Université de Moncton. Nous n’avons rien de trop différent ou d’alarmant par rapport à ce que nous avons vu auparavant. Les chiffres sont encore un peu en baisse dans certaines provinces, donc c’est encourageant, dit Mme Turcotte. Sandra Turcotte est titulaire de la Chaire de recherche de la Société canadienne du cancer, chercheuse à l’Institut atlantique de recherche sur le cancer et professeure agrégée au département de chimie et biochimie de l’Université de Moncton. Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue Selon Statistique Canada, l’incidence du cancer est la plus élevée dans les provinces de l’Atlantique pour tous les types de cancer après avoir tenu compte des variations dans la structure par âge des provinces et des territoires. Démarrez le widget. Omettre le widget ? Fin du widget. Revenir en haut du widget ? L’incidence du cancer est influencée par des facteurs tels que les politiques de dépistage, la collecte de données, l’accès aux soins de santé et les différences de mode de vie, qui varient considérablement d’une région à l’autre. , explique Statistique Canada dans un communiqué. En tenant compte du sexe, les taux d’incidence du cancer sont les plus élevés à l’Île-du-Prince-Édouard chez les hommes (608 cas pour 100 000 habitants) et à Terre-Neuve-et-Labrador chez les femmes (508 cas pour 100 000 habitants). Selon Sandra Turcotte, plusieurs facteurs peuvent expliquer l’incidence du cancer dans les provinces de l’Atlantique. Parmi les facteurs, il y a le tabac, il y a aussi l’obésité – nos taux sont un peu plus élevés qu’ailleurs au pays – nous avons une population vieillissante, il ne faut pas négliger cela, les taux de cancer augmentent avec l’âge, explique le chercheur.
Plus de cancer du sein en Alberta
Des différences géographiques sont observées pour la plupart des types de cancer les plus courants, mais pas pour tous. Les cancers du poumon, des bronches et du côlon sont plus fréquents dans les provinces de l’Atlantique. Cependant, le cancer du sein est plus répandu en Alberta (139 cas pour 100 000 femmes) et en Ontario (132). Les taux les plus bas se retrouvent au Nouveau-Brunswick (103) et à l’Île-du-Prince-Édouard (113). Les taux de cancer de la prostate sont les plus élevés au Manitoba (140 cas pour 100 000 hommes) et en Alberta (137), tandis que les taux les plus faibles se trouvent à l’Île-du-Prince-Édouard (114) et en Ontario (110). En général, les cancers les plus courants chez les hommes sont les cancers de la prostate, du poumon et des bronches et du côlon. Démarrez le widget. Omettre le widget ? Fin du widget. Revenir en haut du widget ? Les cancers du sein, du côlon et de l’utérus prédominent chez les femmes. Démarrez le widget. Omettre le widget ? Fin du widget. Revenir en haut du widget ? Sandra Turcotte demeure optimiste que les progrès technologiques mèneront éventuellement à de meilleurs traitements contre le cancer. La recherche est primordiale selon Sandra Turcotte de l’Institut atlantique de recherche sur le cancer. Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue Certains cancers ont progressé, d’autres moins, d’où l’importance de la recherche. Toute la mise en place de nouvelles technologies, le séquençage nous permet de faire un peu plus de personnalisation et d’essayer d’améliorer nos approches, souhaite Mme Turcotte. Selon les projections des recherches publiées dans le Canadian Medical Association Journal, il y a environ 233 900 nouveaux cas de cancer et 85 100 décès par cancer en 2022. Avec les informations de Pascal Raiche-Nogue