Trois scénarios

Selon le scénario le plus probable, le virus continuera d’évoluer. Mais la maladie qu’elle provoquera sera de moins en moins grave, grâce à l’immunité croissante des populations résultant de la vaccination et des infections. Des campagnes de vaccination pour les personnes vulnérables seront nécessaires pendant le pic de l’infection. Dans le scénario le plus optimiste, les nouvelles variations qui apparaîtront seront moins graves. Il ne sera alors pas nécessaire de mener des campagnes de rappel ou de formuler de nouveaux vaccins. Dans le scénario le plus pessimiste, une nouvelle variante pourrait émerger, à la fois hautement contagieuse et déclenchant une forme sévère de la maladie. La protection immunitaire des populations ne pourrait alors être suffisante. Dans ce cas, les vaccins doivent être transformés pour être efficaces et aller en priorité aux personnes les plus fragiles.

Cinq éléments clés

Pour le directeur de l’OMS, la lutte contre la pandémie comprend cinq éléments clés. Le premier d’entre eux est la surveillance, par le biais des laboratoires et des agences de santé publique. Cela comprend d’énormes campagnes de tests et le séquençage d’un grand nombre d’échantillons. La vaccination se réfère à la deuxième place. Le directeur de l’OMS rappelle que les versements doivent être répartis équitablement entre les pays. Il dit que c’est “l’outil le plus puissant dont nous disposons pour sauver des vies”. Pour garder le virus sous contrôle, il est nécessaire de vacciner 70% de la population mondiale, en donnant la priorité aux professionnels de santé et aux personnes à risque de développer une forme grave de la maladie. Alors que les pays les plus riches ont lancé la campagne de la 4e tranche, de nombreux pays d’Afrique n’ont pas encore accès à la première tranche. De plus, la vaccination doit être associée à des politiques de restrictions de santé publique lorsque cela est nécessaire : port de masque, distance sociale, hygiène des mains, ventilation. Le troisième élément concerne les systèmes de santé, qui devraient être renforcés. La recherche et le développement se réfèrent à la 4ème place. Enfin, en 5ème, la coordination des actions est nécessaire. Il s’agit de passer de la gestion des urgences à la gestion d’une maladie respiratoire. Le directeur conclut son allocution en annonçant que des systèmes de surveillance génomique d’éventuels agents pathogènes seront mis en service. Êtes-vous intéressé par ce que vous venez de lire?