Quelques centimètres tout au plus qui peuvent tenir le sol de manière très localisée. “C’est dans la seconde moitié de la nuit de jeudi à vendredi (1er avril“Des chutes de neige sont attendues de la Manche, soutenues par des vents de 70 à 80 km/h, des Hauts-de-France au Massif central en passant par la région Centre et l’Île-de-France”, a-t-il expliqué mercredi 30 mars. Véronique Ducrocq, directrice de la prévision à Météo France. Dans les deux premiers secteurs, on peut s’attendre à 5 à 10 cm de neige et 1 à 3 cm à Paris et sa banlieue, voire 5 dans les appartements et les plaines les plus rurales du bassin parisien comme la Seine-et-Terre grasse. « A l’intérieur de Paris, la neige sera difficilement supportable en raison des températures au sol très élevées, explique l’expert, mais l’enneigement pourrait se maintenir toute la journée de vendredi dans le reste de la France, avec de nouvelles averses de neige attendues du nord au sud-ouest. du pays. »
Comment expliquer un tel renversement ?
La faute à de l’air extrêmement froid venant directement de Scandinavie. “C’est de l’air glacial, une poche qui s’échappe du vortex polaire et descend comme un traîneau sur l’Europe de l’Ouest pour créer une goutte froide à haute altitude”, explique François Gourand, ingénieur prévisionniste à Météo France. Les gelées matinales ne devraient pas être à craindre jusqu’à vendredi, mais cela pourrait changer samedi et dimanche, lorsque cette masse froide reprendra sa course vers l’est, laissant un ciel dégagé propice à leur formation. » Pour Matthieu Sorel, climatologue à Météo France, la situation est “un classique du printemps”, une période qui alterne habituellement des périodes douces et froides. “Perdre 20 points en quelques jours, ce n’est pas courant, mais c’est un phénomène que l’on observe environ tous les trois ou quatre printemps. On a souvent l’impression, avec l’arrivée des douces journées printanières, que l’hiver est définitivement derrière nous. Ce sentiment est très humain, d’autant plus qu’on a la mémoire courte et qu’on oublie vite les épisodes similaires des années précédentes. » Et l’expert de rappeler qu’en 2021, à la même époque, une chute brutale des températures s’était emparée du pays. « Fin mars 2021, nous avons connu une période de températures remarquablement douces, poursuit Matthieu Sorel. Dès le 4 avril, des gelées extraordinaires très intenses sont survenues d’un coup, causant de nombreux dégâts à certaines cultures. »