Ce live est maintenant terminé
L’audition de Mohamed Abrini est terminée, le procès se poursuit demain avec l’audition de Salah Abdeslam. Ce mardi, Mohamed Abrini a tenté de minimiser le rôle de son ami d’enfance, assurant qu’il avait pris sa place dans l’attentat prévu. L’accusé est également revenu sur le rôle qu’Abdelhamid Abaaoud avait imaginé pour lui. Il dit qu’il n’a jamais eu l’intention de participer aux attentats. 29/03 à 19:18
“L’exercice d’équilibrage” d’Abrini ne convainc pas les civils
Mohamed Abrini n’a pas convaincu les partis citoyens, qui ont dit vouloir “apporter des réponses”. “Il dit ‘J’ai été approché, mais Salah Abdeslam n’y est pour rien’ et donc on a un jeu d’équilibriste qui ne marche pas”, déplore Me Gérard Chemla, avocat civiliste, à l’issue du procès. L’avocat se plaint du fait que l’accusé voulait nettoyer son ami d’enfance. Une version qui ne colle pas selon lui, puisque “Salah Abdeslam était là, il a ramené les terroristes dans les semaines précédentes”. 29/03 à 17:32
“J’aurais aimé que le 13 novembre n’ait jamais eu lieu”, dit Mohamed Abrini
Les avocats du contentieux civil multiplient les interrogations et tentent de savoir pourquoi Mohamed Abrini n’a rien fait pour arrêter les attentats alors qu’il affirme ne pas leur pardonner. “Vous pensez que c’est impossible”, a-t-il dit à Me Reinhart. Assurant que les victimes « n’ont rien demandé », qu’elles ont « rompu » à cause « de la politique, de la guerre », l’accusé estime ne pas pouvoir dénoncer Abdelhamid Abaaoud. “En religion, il y a l’apostasie, on peut vous mettre des fatwas sur la tête, on peut venir nettoyer sa famille. C’est par peur des représailles… c’est toute une question. Je suis dans une situation très compliquée.” 29/03 à 16:31
L’interrogatoire continue, Avrini ne “se souvient” pas
Mohamed Abrini a été interrogé pendant près de 3h30. “Vous avez parlé longuement, mais pour en dire beaucoup moins qu’à la dernière audience”, a regretté le procureur général. Interrogé par les représentants du parquet, l’accusé soit n’a pas de réponse, soit ne “se souvient pas”. Pourquoi a-t-il participé aux préparatifs des attentats alors qu’il savait qu’il n’y participerait pas ? “Je comprends votre question, je n’ai pas de réponse à cela”, a répondu l’accusé. Pourquoi fait-il ces préparatifs à visage découvert, sans prendre de précautions s’il sait qu’il ne va pas mourir en kamikaze ? “Je ne pourrais pas vous répondre exactement”, répond Mohamed Abrini. « Pourquoi l’aider ? Pourquoi cuisinez-vous ? » insiste le procureur général. “Je comprends ta question, je n’ai pas de réponse à ça…” 29/03 à 14:17
« Pourquoi refaites-vous la même chose le 22 mars ? » demande le président
Le président du tribunal correctionnel résume l’audition de Mohamed Abrini : « Vous étiez prévu, pour ce qu’on ne sait vraiment pas… » Jean-Louis Perries dit « comprendre pour le 13 novembre » et le fait que l’accusé était « sous le pouce” d’Abdelhamid Abaaoud mais “pourquoi tu refaites la même chose le 22 mars (les attentats de la gare de Maelbeek et de l’aéroport de ZaventemNote de l’auteur); “. “C’est une grande question,” répondit Abrini mal à l’aise. L’accusé lui a dit qu’il espérait obtenir de « faux papiers » et « sortir ». “Le 22 mars n’était pas prévu, c’était après l’arrestation de Salah Abdeslam, il s’est dépêché. Ils ont changé d’appartement, le lendemain j’ai entendu dire qu’un groupe se rendait à l’aéroport demain et un autre à la station de métro.” “Je savais dans ma tête que c’était toujours pareil, je savais que je n’allais pas exploser, j’ai laissé faire et j’ai commencé ma course en solo qui a duré 3 semaines.” 29/03 à 14:02
Abrini rétrograde également Abdeslam
Mohamed Abrini minimise son rôle, assurant à plusieurs reprises qu’il ne savait rien de précis sur les attentats. Il fait de même pour Salah Abdeslam. “Ils sont préparés (les attentats, ndlr) mais c’est eux (Abdelhamid Abaaoud et Brahim Abdeslam, ndlr) qui le savaient. Faites ceci, faites ceci et c’est tout.” “Je sais de bonne source qu’il a dû partir avec Dahmani (Ahmed Dahmani est détenu en Turquiendlr) en Syrie”, poursuit Mohamed Abrini. Ce dernier explique que son ami d’enfance n’aurait jamais dû faire partie des commandos s’il n’avait pas pris sa retraite. “Brahim Abdeslam, voyant qu’il y a un gilet supplémentaire, a dû parler à Salah Abdeslam en lui disant ‘tu fais partie du voyage’”, a-t-il dit. 29/03 à 13:45
Abrini dit qu’il “n’était pas au courant” des objectifs poursuivis
“Je ne sais pas, Monsieur le Président”, a répété à plusieurs reprises Mohamed Abrini, qui a été interrogé par le tribunal pour sa connaissance précise de l’attentat projeté. L’accusé sait qu’il allait participer aux attentats, mais dit qu’il ne sait pas quel rôle il devait jouer. Surtout, il assure qu’il ne savait pas quelles cibles se fixeraient les terroristes. “Je ne connais pas les cibles, du jour où je ne les connais pas, insiste-t-il. Ce n’est pas parce que je vois des fusils, des gilets que je sais qu’il y a le Bataclan, le Stade de France et les gradins.” Mohamed Abrini a toutefois déclaré qu’il avait soupçonné que de nombreux endroits avaient été ciblés. 29/03 à 13:36
“Je sais que je ne vais pas tuer des gens”, a déclaré Mohamed Abrini
Très éloquent, aux gestes excellents, Mohamed Abrini s’exprime pour sa participation aux travaux des attentats planifiés par Abdelhamid Abaaoud et pour sa dénonciation. “Je ne peux pas aller tuer des gens comme ça dans la rue, je ne peux pas m’attaquer à des gens désarmés”, assure l’accusé pour se justifier. Mohamed Abrini explique qu’après avoir rencontré Abdelhamid Abaoud, il participera aux préparatifs. Il affirme avoir dit à Brahim Abdeslam qu’il ne participerait pas aux attentats quelques jours avant un voyage en France pour louer une des planques utilisées par les terroristes à Bobigny. “Je lui dis ‘je ne vais pas participer à ça’”, assure-t-il. Cependant, l’accusé dit ne pas savoir quel rôle Abdelhamid Abaaoud avait prévu pour lui. “Abaaoud a été très détaillé à ce sujet”, a déclaré Abrini, ajoutant qu’il était “certain” que tous les assaillants du 13 novembre ne savaient pas ce qu’ils visaient la veille des attentats. “D’un rabais”, lui a dit le président du jury, Mohamed Abrini, estimant qu’il était prévu de faire partie “des toits”. 29/03 à 13:22
“J’étais prévu pour attaquer”, admet encore Abrini
Mohamed Abrini admet qu’il a été “conçu pour attaquer”. L’accusé revient sur sa rencontre avec Abdelhamid Abaaoud début septembre. “Il me dit que je vais faire partie d’un projet, je ne sais pas c’est le Bataclan, c’est la France”, explique-t-il. “Quand il me dit ça, je ne dis pas oui, je ne dis pas non, je ne dis rien. Je ne peux pas aller contre Abaaoud”, a-t-il déclaré. Mohamed Abrini provoque un “conflit de foi” avec Abdelhamid Abaoud qui “s’est battu pendant des années avec mon petit frère, qui cherchait le corps de mon petit frère, qui a enterré mon petit frère”. 29/03 à 13:16
“A bas les masques, Monsieur le Président”, a déclaré Abrini
L’audition de Mohamed Abrini a commencé. Le président du tribunal correctionnel l’interroge directement sur ses déclarations de la semaine dernière et sur le fait qu’il a avoué avoir été “prévu” pour les attentats. Jean-Louis Périès lui propose de retirer son masque le temps de son audition. “Vous avez raison, Monsieur le Président, à bas les masques. Nous portons tous des masques, il y a des jours où il devient difficile de les enlever sans s’arracher la peau.” Mohamed Abrini commence alors le récit de ses rencontres avec Abdelhamid Abaoud. “J’ai effectivement vu Abaaoud en Syrie à Raqqa, la deuxième fois était plutôt début septembre et la troisième le 12 novembre, la veille de mon départ pour Paris.” 29/03 à 12:25
Qu’attendre des interrogatoires des accusés ?
Mohamed Abrini faisait-il partie des commandos terroristes qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015 ? Pourquoi Salah Abdeslam n’a-t-il pas saisi sa ceinture explosive ? Plusieurs questions demeurent malgré plus de six mois d’audiences. Pour les parties civiles l’interrogatoire de l’accusé sur les faits ne donnera pas de réponse. Retrouvez notre article sur les attaques civiles ici. 29/03 à 12:22
Mohamed Abrini a été le premier interrogé sur les attentats
Mohamed Abrini est le premier des 14 accusés présents dans la salle d’audience à être interrogé le soir des attentats. La semaine dernière, l’homme nommé “l’homme au chapeau” a admis qu’il était “conçu” pour les attentats. Sans préciser son rôle. Il a dit qu’il garderait ses réponses pour aujourd’hui. On rappelle que Mohamed Abrini faisait partie de ce qu’il appelait “le convoi de la mort”, c’est-à-dire le voyage en croiseur entre la Belgique et la France la veille des attentats. Il avait passé la nuit avec les terroristes avant de repartir pour Molenbeek dans la nuit en taxi. L’accusation s’est toujours interrogée sur son rôle et sa possible démission de toute implication dans les tueries. Hier, un enquêteur de l’unité antiterroriste de la brigade criminelle a admis qu’il était possible que Mohamed Abrini fasse partie des commandos. Son départ précipité pour Bruxelles aurait entraîné la réorganisation des assaillants. Bilal Hadfi, l’un des djihadistes du Stade de France, a d’abord vécu sous le commandement du Bataklan. 29/03 à 12:18
101e jour de procès pour les attentats du 13 novembre
Ce mardi est le 101e jour du procès du 13 novembre, qui a débuté le 8 septembre. À partir de…