Ce mercredi, France Info révèle avoir consulté un rapport d’enquête du parquet national antiterroriste sur la mort d’Yvan Colonna. Battu le 2 mars, le nationaliste corse a succombé à ses blessures. Le rapport révèle, entre autres, pourquoi personne n’est intervenu dans la salle de sport de la maison d’arrêt d’Arles où a eu lieu l’attentat.

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Battu pendant six minutes

Premièrement, les caméras de surveillance ont été fermées pour maintenance. En effet, Yvan Colonna a été tabassé pendant six minutes entières avant qu’un geôlier n’intervienne. En fait, personne ne pouvait voir la scène sur les écrans. Le rapport révèle notamment que les 280 caméras de la prison ont été coupées quelques minutes pour maintenance. C’est alors que Colonna a été attaquée. Autre élément mystérieux : les deux caméras du manoir des sports ne capturaient pas forcément les images qu’elles captaient sur les écrans de contrôle. Deuxièmement, il n’y avait pas de superviseur. En effet, les deux superviseurs en charge du terrain ont fait le tour de la salle. Par conséquent, Colonna et son agresseur étaient seuls. Enfin, l’agresseur, Franck Elong Abé, jouissait d’une position qui lui permettait de se déplacer plus librement en prison. Une qualité d’assistant, qui lui a permis de travailler, mais qui ne cesse de séduire. Le djihadiste camerounais s’est déjà déclaré à la prison de Sequedin dans le nord pour l’enlèvement d’une infirmière.