Ce n’est qu’une première salve, mais elle est déjà conséquente : l’avocate Sarah Saldmann, qui depuis deux mois harcèle et néglige les locaux du groupe Orpea, premier EHPAD d’Europe, a déposé lundi 4 avril 80 plaintes de l’équipe de le parquet de Nanterre, qui n’a pas encore accusé réception. “Au niveau des faits, on a souvent les mêmes délits qui se présentent”, explique l’avocat : “mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personne en danger” et “homicides involontaires”, pour les faits les plus graves. . M. Saldmann a passé deux mois “intenses” à trier les centaines de cas qui lui ont été signalés. Choisissez de ne conserver que les fichiers qui ne sont pas susceptibles de devenir obsolètes, et donc dont la date est inférieure à six ans. Il a également privilégié les dossiers contenant des preuves : « Échanges de courriers, courriers aux services régionaux de santé, photographies, constats d’huissiers, enregistrements… » La somme des plaintes dresse une nouvelle fois le portrait flatteur, déjà abondamment cité dans le livre d’investigation de Victor Castanet Les Fossoyeurs (Fayard), qui a lancé le scandale fin janvier, d’un groupe qui s’est avant tout soucié des bénéfices de. au détriment de la qualité des services et des soins, mais aussi des conditions de travail des salariés. « Manque de soins, de personnel, non-respect des prescriptions médicamenteuses », résume Me Saldmann. “Le manque de personnel est évident”, a-t-il déclaré. Parmi les allégations d’« homicide par négligence », qui représentent jusqu’à « un tiers » du total, figurent ainsi de nombreux cas de déshydratation, faute de personnel pour inciter les personnes âgées à boire régulièrement. Extraits de « Fossoyeurs » : un article pour nos abonnés
Un tiers des allégations d’« homicide involontaire »
S’ils viennent de toute la France et concernent une trentaine d’établissements, de nombreuses plaintes concernent les Hauts-de-Seine, notamment l’Ehpad des Bords-de-Seine à Neuilly. Cet établissement, au centre des révélations du livre de M. Castanet, a été inspecté par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, avec des conclusions sérieuses, qui l’obligent à opérer une série de changements dans les trois mois. D’autres plaintes concernent la Fondation Le Corbusier à Boulogne-Billancourt, qui a déjà été renvoyée devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Me Saldmann, qui continue de recevoir “chaque jour de nouvelles demandes”, devra déposer une nouvelle série de plaintes prochainement. Elles viendront s’ajouter aux autres procédures en cours contre le groupe Orpea. Vous avez 43,72% pour lire cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.