Elle est restée fidèle à sa robe à paillettes dorées qu’elle portait à Pékin, a changé son haut rouge pour un marron, mais encore une fois Papadakis et Cizeron, au-delà de la technique, ont su libérer la tension émotionnelle qui leur permet de gagner des cœurs bien au-delà des débutants en patinage. Ils ont été récompensés avec un total de 229,82 points, un nouveau record du monde.

Le duo est poussé par le public

Les près de 9 000 spectateurs de la patinoire de Montpellier avaient été bouleversés avant cela par la présentation du duo français. “C’est un sentiment indescriptible d’entendre tant de gens crier pour vous. Nous avions tous les deux des oies. “C’était vraiment difficile de retenir nos larmes avant notre spectacle”, admet Cizeron. Papadakis et Cizeron ont remporté deux jumeaux américains, Madison Hubbell et Zachary Donohue (222,39 pour leur dernier concours) et Madison Chock et Evan Bates (216,83). Tous les quatre de leurs entraîneurs à Montréal et leurs amis proches, comme en témoignent leurs longs câlins, et leurs mains liées au podium.

Au sommet du patinage tricolore

A 26 ans pour elle et 27 ans pour lui, Papadakis et Cicéron, également vice-champions aux JO 2018 et quintuples champions d’Europe (2015-2019), deviennent les premiers quintuples champions du monde de l’histoire du patinage français. . . Andrée et Pierre Brunet, les derniers à concourir au sommet du panthéon du patinage tricolore avec leurs deux titres olympiques en double (1928 et 1932), se sont arrêtés à quatre titres mondiaux. Surtout, Papadakis et Cizeron ont encore un peu plus leur place dans l’histoire de la danse sur glace : seuls les Soviétiques Lyudmila Pakhomova et Alexandr Gorshkov les devancent désormais dans les couronnes mondiales, avec six dépassant les années 1970. .

Suite encore inconnue

L’or mondial, un mois après l’or olympique, vient parachever de rêve une saison cruciale parfaitement conquise. Avant, les danseurs clermontois étaient restés sans compétition pendant vingt mois, entre leur défaite en janvier 2020 aux Championnats d’Europe – leur seule après les JO 2018 – et en octobre dernier, principalement en raison de la pandémie de Covid-19 et des difficultés de déplacement pour ceux qui vivent à Montréal depuis 2014. Et puis que nous réservent Papadakis et Cicéron ? Mystère pour l’instant. “Le futur n’existe pas vraiment en ce moment”, a-t-il répondu à JO-2022. “On verra”, s’est-il borné à dire samedi.