Qui est le suspect au volant de l’ambulance ?

Selon une source policière, le conducteur a une lourde responsabilité, avec 28 infractions au code de la route : franchissement de lignes blanches, vitesse excessive ou défaut d’assurance. L’homme de 36 ans conduisait avec un permis probatoire, sur lequel il ne lui restait que deux points sur huit. Il s’est fait retirer son premier permis en 2019 après avoir perdu tous ses points. Le chauffeur de l’ambulance et son passager ont été soignés pour un état de choc. Le test d’alcoolémie s’est révélé négatif, le test de dépistage de drogue est en cours d’analyse, selon le parquet de Lyon à franceinfo. Selon les premières preuves de l’enquête, les deux jeunes hommes auraient été détournés au passage de l’ambulance dans la voie réservée aux bus et aux deux-roues non immatriculés, à l’angle de la rue de Condé et du quai du maréchal Joffre. , dans le deuxième arrondissement de Lyon. Les victimes, un garçon de 17 ans et une fille de 15 ans, ont été projetées à plusieurs mètres l’une de l’autre. Des témoins ont indiqué aux enquêteurs que l’ambulance roulait à “très grande vitesse” : elle était sur le point d’intervenir, a indiqué un responsable des pompiers à franceinfo. Certains témoins ont déclaré que l’ambulance avait activé sa sirène et son gyrophare, mais d’autres contestent cette version.

Un ambulancier peut-il conduire avec un permis probatoire ?

Après les circonstances du drame, c’est une des questions qui se pose en premier lieu avec ce drame : l’ambulancier a-t-il le droit de conduire avec un permis probatoire ? La réponse est a priori non. Ce métier transporte en effet des blessés, des malades ou des personnes âgées dans des véhicules de transport sanitaire équipés et adaptés vers une structure de soins type hôpital ou EHPAD. Il peut également être amené à transporter des produits sanguins instables, des organes ou des greffons. Pour exercer ce métier, il faut être titulaire d’un permis de conduire ambulancier d’État (DEA), accessible sans condition de permis, selon le site de l’Onisep. Toutefois, le candidat à cette formation doit détenir, entre autres, un permis de conduire de classe B hors période probatoire, conformément à la réglementation en vigueur, et un certificat provincial d’aptitude à conduire une ambulance. Ainsi, un ambulancier doit détenir un permis de conduire depuis au moins trois ans pour pouvoir conduire une ambulance. Si l’ambulancier voit son permis de conduire révoqué, il perd automatiquement son certificat départemental d’aptitude à conduire une ambulance. Or, pour Thierry Schifano, président de la Fédération nationale mobilité santé, imposer un nombre maximum d’infractions pour pouvoir exercer ce métier “n’est pas la solution”. “Je ne sais pas pour le moment si ce salarié a commis des infractions graves ou non”, a-t-il argumenté au micro de franceinfo, “le stationnement était-il interdit, la vitesse supérieure à trois km/h ? N’oublions pas que nos ambulances parcourent plus de 90 000 kilomètres par an, elles peuvent en effet faire l’objet de quelques infractions.” Selon lui, la profession reste “très encadrée”: “il faut plus de trois ans de mise à l’épreuve pour conduire une ambulance, on a des visites médicales pour identifier les problèmes spécifiques d’addiction et les employeurs contrôlent votre permis de conduire tous les six mois”. Toutefois, il reconnaît que “si le salarié n’a pas respecté ces règles, il n’y a pas de cadeau à faire, il faut donner le temps à l’enquête pour déterminer les circonstances de l’accident”.

Un ambulancier peut-il conduire dans une voie de bus?

Chez RTL, Christophe Bougie, vice-président de la fédération nationale des techniciens ambulanciers explique que « cela dépend des arrêtés communaux et cantonaux qui nous autorisent ou non à utiliser soit toutes les voies de bus, soit une partie des bus dans le cadre des interventions. surtout dans un appel du Samu”. Il y aura donc une “tolérance pour l’utilisation de ces couloirs de bus en ce moment” dans certaines villes. Pourtant, dans la voie réservée aux bus, l’ambulance ne peut pas rouler très vite : “on a une tolérance de 20 ou 30 km/h de plus, mais il faut prouver que c’est une intervention à la demande du Samu”, explique-t-il au micro. de RTL. Les trottinettes peuvent, quant à elles, circuler dans les voies réservées aux bus, uniquement s’il n’y a pas de voie cyclable. La voie réservée aux bus est, dans ce cas, qualifiée de voie cyclable, mais la signalisation doit l’indiquer.

Une enquête pour homicide a été ouverte

Le maire écologiste de Lyon a exprimé ses condoléances aux familles et proches des victimes sur Twitter : les conclusions de l’enquête “permettront d’identifier de nouvelles mesures à prendre pour améliorer la sécurité routière à Lyon”, a-t-il précisé. La sécurité routière est l’une de nos priorités. @VilledeLyon @prefetrhone et @grandlyon se mobilisent déjà pour mettre en place les aménagements routiers nécessaires, la signalisation, les contrôles de vitesse et les campagnes de sensibilisation. — Grégory Doucet (@Gregorydoucet) 23 août 2022 Une enquête “homicide” a été ouverte par le parquet de Lyon et confiée à la DDSP du Rhône.