Drôle de campagne présidentielle depuis 2022. Positive au Covid-19, Valérie Pécresse a dû annuler tous ses déplacements afin de respecter la période réglementaire d’isolement. Mais à deux semaines du scrutin, le candidat de droite, qui est désormais cinquième dans les sondages, derrière Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, n’avait pas les moyens de faire n’importe quoi. D’autant que la journée du dimanche 27 mars a été riche en rassemblements et autres meetings en tous genres pour tous les partis politiques. Il fallait surtout répondre d’une manière ou d’une autre à l’ancien combattant d’extrême droite Eric Zemmour, qui ne cesse de prétendre avoir raison pour mieux flirter avec les électeurs des Républicains (LR). et qui a réuni des dizaines de milliers de personnes dimanche sur la place du Trocadéro à Paris. Un indice très clair sur le grand ras-le-bol organisé par François Fillon à quelques jours de l’élection présidentielle de 2017. Son directeur de la communication, l’eurodéputé Geoffroy Didier. Lire aussi Article pour nos abonnés Valérie Pécresse, derrière le mur, tente de sauver sa campagne
Ainsi, sur fond bleu, seule depuis son siège, Valérie Pécresse a convié ses électeurs potentiels à un rendez-vous sur le site de visioconférence Zoom. Les participants, au nombre d’un peu plus de 5 000 selon les groupes, ont été interrogés. Une heure et demie pendant laquelle la candidate, manifestement fatiguée, a bombardé ses mesures en réponse aux demandes des uns et des autres.

“Certainement pas bien !” »

En introduction, Valérie Pécresse a tenté de repousser le scénario qui s’était formé lors d’un second tour qui verrait face à face Emmanuel Macron et Marine Le Pen : “Je suis venu vous dire de ne pas vous laisser voler cette élection. il a dit. elle s’est disputée. Le président sortant veut le face à face avec les extrêmes car il est sûr de gagner. Avec une Marine Le Pen, un Zemmour ou un Mélenchon, c’est l’assurance survie. » Le candidat LR a également tenu à répondre à Eric Zemour sur Twitter, lui reprochant de ne pas avoir répondu au cri de “Macron tueur” d’une personne présente au meeting : “Eric Zemour laisse une foule crier “Tueur Macron”. Je combats vigoureusement le président sortant, mais laisser un opposant être traité d’assassin est dangereux pour la République. Ce n’est certainement pas juste ! » Dans les prochains jours, le candidat tentera de faire avancer l’agenda en insistant sur les questions de sécurité et de pouvoir d’achat. L’enjeu : se différencier d’Emmanuel Macron, mais aussi surpasser Eric Zemour. La position au second tour semble déjà inaccessible.