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La société américaine a été examinée après un rapport du Sénat du 18 mars accusant les deux principales entités françaises d’avoir omis de payer l’impôt sur les sociétés en France entre 2011 et 2020, alors que l’État français avait souvent fait appel. dans ses prestations. Pour se défendre, McKinsey a d’abord affirmé avoir payé “422 millions d’euros d’impôts et de cotisations sociales”, entretenant la confusion entre l’impôt sur les sociétés et les cotisations sociales versées pour les salaires de ses employés. Une semaine plus tard, McKinsey expliquait qu’une de ses filiales avait effectivement payé l’impôt sur les sociétés pendant six ans. En raison du manque de transparence de ses comptes, il est impossible de vérifier de manière indépendante les affirmations de l’entreprise.

Pour Bruno Le Maire, les contradictions « mettent en lumière des cas qui n’existent pas »

Pour Bruno Le Maire, l’affaire McKinsey est « la preuve de l’énorme confusion de l’opposition (…) qui soulève des cas qui n’existent pas ». Emanuel Macron « lutte depuis cinq ans contre l’évasion fiscale, lutte contre l’optimisation fiscale, crée la taxation des géants du numérique », a déclaré Bruno Le Maire. Le président a également “augmenté l’impôt minimum pour les plus grandes entreprises à 15%”, a-t-il ajouté. Mercredi après-midi, une conférence de presse – initialement prévue le jeudi 31 mars – est organisée à Bercy par la ministre de la Transformation publique, Amélie de Montchalin, et Olivier Dussopt, le ministre des Comptes publics, pour revenir sur l’usage fait par son dix jours après la publication du rapport de la commission d’enquête du Sénat et de plusieurs allocutions du président de la République à ce sujet. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés Emmanuel Macron dément tout “plan” sur le cabinet de conseil McKinsey
“Je comprends qu’Emanuel Macron soit agacé”, a déclaré Bruno Lemerre, au surlendemain d’un déplacement au cours duquel le candidat à la présidentielle a longuement tenté de justifier le recours aux cabinets de conseil de l’Etat, qu’il a qualifié de “phénomène grave” par le Sénat. “On a dit beaucoup de bêtises ces derniers jours”, a critiqué le chef de l’Etat avant d’appeler à “ne pas tout confondre”. Avant-hier, sur France 3, Emanuel Macron s’était aussi agacé de questions sur le sujet : “On a l’impression qu’il y a des trucages, ils sont faux”, avait-il notamment précisé. Par ailleurs, Bruno Le Maire a affirmé que Bercy avait lancé un “contrôle fiscal” contre McKinsey “avant le rapport du Sénat”, publié mi-mars, qui a été contesté par un article publié par Le Canard enchaîné dans son communiqué de mercredi. En contact avec l’Agence France-Presse, le ministère s’est refusé à donner plus de détails sur le calendrier de ce contrôle fiscal. Lire : Cet article est pour nos abonnés Intervention invisible, statut flou : la combinaison des types de conseillers privés conseillant le gouvernement
Selon un autre article, publié mercredi dans La Lettre A, la Direction générale des finances publiques aurait entamé cet audit en décembre 2021. La vérification concernerait deux entités françaises de la société américaine, McKinsey & Company INC. France et McKinsey & Company SAS, exactement les deux entreprises que le Sénat a pointées du doigt dans son rapport. « Nous savons que de grandes entreprises internationales font des profits en France. Nous vérifierons (…). “McKinsey paiera tous les impôts qu’il doit à la France en rubis”, a déclaré Bruno Le Maire à Europe 1. Le monde