Après avoir avalé une première huître à 4h40 du matin. puis l’inévitable décapitation du mollet, le candidat à la présidentielle s’est arrêté devant les caméras pour défendre la « France des travailleurs du matin » et l’opposer aux « Français assistés et spéculateurs ». Comme il l’a fait il y a quelques jours, comme d’autres opposants à Emanuel Macron, il a réitéré sa critique du recours massif aux cabinets de conseil par le gouvernement durant son quinquennat, notamment celui de la société américaine McKinsey. “L’état mental d’Emanuel Macron, qui travaille avec ses ‘amis’, est révélateur. Il s’agit, selon Eric Zemmour, d’une “soumission aux Etats-Unis”. Le candidat à la reprise ! relativise sa mauvaise course dans les sondages, évoquant un “vote secret” en sa faveur. A-t-il eu tort d’axer sa campagne sur des propositions anti-immigration radicales plutôt que sur le pouvoir d’achat, comme le fait son rival RN Marin Le Pen ? “Il y a de tout dans l’actualité” et ce qui est pour “l’éternité”. “Je me bats pour continuer l’histoire de France” et que “la France reste la France”, a-t-il réaffirmé. La candidate s’est entretenue avec des professionnels, enchaînant les selfies. Les ouvriers ont exprimé leur désapprobation, l’un a lâché un “Allah Akbar” moqueur, tandis que d’autres ont défendu un français “bleu blanc rouge coloré” ou demandé au candidat “de laisser leurs enfants tranquilles”. Un ouvrier du Mali, Mohamed Dandioko, a eu un dialogue avec Eric Zemour pour s’opposer à son projet. “Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord. Avec lui tous les problèmes de la France se résument à l’immigration. “Il veut renvoyer des chômeurs étrangers au bout de six mois, c’est injuste”, a déclaré Dandyoko à l’AFP. Eric Zemour a souligné qu’il n’avait aucun problème avec les “travailleurs immigrés”. Eric Zemmour au Marché de gros de Rungis, le 1er avril 2022. BERTRAND GUAY / AFP