Pour accomplir cette tâche, les membres de Nemo ont lancé une grande collecte de mémoire auprès des Nantais. Archives, photographies, films, interviews… Tous les témoignages recueillis permettent aux fêtards de mieux comprendre le développement de cet événement dans la Cité des Ducs et donc d’œuvrer pour son avenir. La fille d’Aimé Delrue, cette figure rieuse qui avait largement contribué au renouveau du carnaval, a ramené des souvenirs de son père et de cette fête nantaise.

Reprenez le flambeau aux grosses têtes

De grands témoins, fêtards ou habitants contribuent à cette œuvre de collection. « Nous sommes en train de construire la richesse de notre histoire ! s’enthousiasme Paul Billaudeau. Car derrière cet héritage, Carnival entend perpétuer la tradition auprès des générations futures à Nantes. “Par exemple, l’idée est de faire venir des jeunes pour faire des grosses têtes, ce qui est une spécialité nantaise.” Ce savoir-faire est aujourd’hui entretenu par un seul célébrant. Et si un tel événement est dit inscrit dans l’héritage, il est bon de continuer à vivre. “Le carnaval de demain doit être ouvert aux gens, aux quartiers. Aujourd’hui, nous avons des chars qui sont probablement trop sophistiqués pour ramener les gens avec nous. Il est important de revenir à la simplicité”, souligne le président de Nemo. Un dossier d’inscription au patrimoine culturel français sera déposé d’ici l’été prochain. Une réponse devrait être donnée d’ici la fin de l’année. Le 18 mars dernier, la Cité des Ducs a été déclarée capitale européenne des carnavals pour 2023. Déjà une belle reconnaissance. En attendant, les fêtards nantais retrouveront leur public ce dimanche, après mercredi 6 avril et samedi 9 avril.