Zores d’abord. A Toulouse (Haute-Garonne) ce samedi 26 mars, Anne Hidalgo est venue bousculer les valeurs éternelles du socialisme pour tenter de mobiliser son électorat. En préface, les images des Zores, de Mitterrand et des Pays-Bas émeuvent les 2 000 personnes venues assister au spectacle, à l’intérieur du Petit Palais des Sports de la Ville rose. Sur place, nous nous appelons « socialistes quand même ». Malgré une campagne laborieuse, malgré des sondages désastreux peinant à franchir le seuil des 2 %. “Les planètes ne sont pas alignées, mais nous nous unissons par beau temps et par mauvais temps”, a déclaré Georges Méric, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne. “L’élection présidentielle est un marathon qui se termine par 110 mètres haies”, a déclaré La Dépêche du Midi, philosophe auprès de l’ancien ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Patrick Caner. Dans cette maison, Anne Hidalgo et ses partisans misent sur un double standard. Le candidat joue d’abord avec le bénévolat pour “faire mentir les pronostics”. La présidente de la région, Carole Delga, annonce la couleur avant que le candidat à la présidentielle ne s’exprime : “Oui, les temps sont difficiles. Mais la gauche est un combat, on ne l’a jamais vu”. Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, à Toulouse ce samedi. DDM Laurent Dard Puis, pendant 90 minutes, Anne Hidalgo tire des balles rouges. Mélancolie? “C’est une impasse […] “C’est le vote le moins utile au monde pour changer concrètement la vie de nos concitoyens”, a déclaré le candidat PS. Macron et Pécresse ? “Peu importe qui a copié l’autre, qu’ils vont contester le droit d’auteur, c’est la même oeuvre”, s’amuse le candidat.

Approche des couches intermédiaires

Anne Hidalgo tente le pari en espérant un départ. Après les “familles ouvrières”, elle atteint enfin les classes moyennes, celles qui, selon elle, “prennent tout en personne” : “Le retrait à 65 ans du programme Macron, c’est le sacrifice des classes moyennes et populaires”. dénonce celui qui veut maintenir le seuil légal de la retraite à 62 ans et qui représente une hausse de 3 % des pensions à partir de juin prochain. Autre exemple, la guerre en Ukraine et la hausse des prix du pétrole, du gaz ou encore du blé : “la situation des familles ouvrières et bourgeoises est devenue critique”, a-t-il dit. Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste à Toulouse ce samedi. DDM Laurent Dard. A Toulouse, la socialiste décide aussi de hausser le ton sur l’invasion russe de l’Ukraine : Poutine est un « dictateur » et un « tyran » : « No passaran », répète la candidate sur un ton revanchard, pour mobiliser des troupes. Je ne suis pas sûr que ce soit suffisant pour espérer aller à l’Elysée. Malgré les attaques, le candidat socialiste reconnaît d’un demi-mot une gauche “qui a appris de ses erreurs, voire de ses erreurs”, et qui “devrait continuer à le faire”. Comme si le Parti socialiste avait déjà tourné la page des élections présidentielles…