Lancée d’abord sur les Champs Elysées, les femmes ont tout de suite affiché leurs couleurs. C’est parti dans le but de battre le record de l’épreuve, le leader de la course est parti sur des bases folles : 2h17″, contre 2h20″ attendus. Un rythme auquel seule la Kényane Judith Jeptum semblait à l’aise. L’athlète de 26 ans n’a laissé aucune chance à ses athlètes de s’échapper au 28e kilomètre, partie de la course marquée par les tunnels – et donc ses montées et descentes difficiles – des berges de Seine. Isolée, Judith Jeptum n’a légèrement chuté que dans les derniers kilomètres pour s’imposer en 2h19″48. Ainsi, la Kényane a mis une claque sur son record personnel (2h22″30) et réduit ses premières adversaires en plus de deux minutes. Surtout, Judith Jeptum a battu de plus d’une minute l’ancien record de l’épreuve détenu par sa compatriote Purity Rionoripo (2h20’55”). Côté français, la première Française, Anaïs Quemener, a terminé en 14e position, à 2 : 37:26, quatre minutes de moins que son précédent record à Valence en décembre. Chez les hommes, l’issue du combat a mis beaucoup plus de temps à se régler. Dès le 33e kilomètre, dans la difficile ascension de l’avenue Suchet, l’Éthiopien Seifu Tura a commencé à nettoyer et à faire sauter le peloton. Si son compatriote Deso Gelmisa s’est coincé dans ses baskets, le Français Morhad Amdouni s’est relevé légèrement. Comme souvent sur l’asphalte parisien, la victoire s’est jouée entre coureurs d’Afrique de l’Est. Et c’est au sprint que Deso Gelmisa, sixième l’an dernier à Paris, a remporté sa première victoire dans un grand marathon, en 2h05″07, une poignée de secondes devant son compatriote. Sur la troisième marche du podium, le Français Morhad Amdouni a signé une excellente performance. Pour sa troisième tentative sur la distance, il a amélioré de plus d’une minute le record de France détenu par Benoît Zwierzchiewski depuis 2003 en 2h06″36. Au terme d’une course parfaitement maîtrisée, le sociétaire de Val d’Europe a bouclé les 42,195 km à 2h05 “22. “Je suis très heureux d’avoir remporté ce record, surtout à Paris. Courir ici, c’est le choix du cœur. J’avais envie de montrer que les coureurs français pouvaient être aux premières loges d’un marathon”, a déclaré le marathonien après la course. . Deuxième Français en 2h10″55, Michaël Gras montre un peu plus la bonne santé du marathon français, chez les hommes, en ce moment. Dans la course avec un handicap, le Français Julien Casoli s’est imposé pour la cinquième fois (après 2012, 2015, 2019 et 2021) dans une course qui s’est caractérisée par un incident – sans gravité – au 5e kilomètre, la voiture du haut s’est écrasée et s’est arrêtée. pendant un certain temps. , empêchant ainsi les persécuteurs.