Posté à 12h31
Mathias Brunet La Presse
Harris, 21 ans, a finalement signé un contrat professionnel avec les Canadiens ce week-end. Il rejoindra l’équipe mardi en Floride et terminera la saison dans l’uniforme du CH. Cette sélection du troisième tour de 2018, 71e au général, derrière Jesperi Kotkaniemi, Alexander Romanov, Jesse Ylonen, Jacob Olofsson et Cam Hillis, est tombée. L’ancienne administration s’attendait à ce qu’il rejoigne l’équipe un an plus tôt, mais le jeune a choisi de terminer son stage au Northeastern College. Sa décision a soulevé des inquiétudes quant à son manque d’intérêt pour l’organisation et son désir de se joindre à son équipe d’enfants des Bruins de Boston. Voyons tout de suite l’aspect offensif de son jeu. Harris a amassé 19 points en autant de matchs l’an dernier pour les Huskies et 20 en 39 matchs cette saison avec un club qui s’est recentré sur la défense cet hiver. Northeastern a marqué en moyenne 2,5 buts par match cette saison, contre 3,3 l’an dernier. C’est presque un but de moins par match ! Lors de sa dernière année à Umass-Amherst, à l’âge de 20 ans, Makar a récolté 49 points en 41 matchs. Au même âge, Fox a disputé 48 matchs sur 33 à Harvard. PHOTO JOHN MINCHILLO, PRESSE ASSOCIÉE AUX ARCHIVES Adam Renard Jordan Harris, un défenseur gaucher, ne vous fera pas sauter de votre siège en portant l’elfe à la patinoire, bien qu’il le puisse parfois. On remarque d’abord en lui une mobilité exceptionnelle. Une liquidité rare. Cela lui permet de récupérer rapidement les dos lâches et de profiter d’une fraction de seconde supplémentaire sur ses adversaires. Son intelligence lui permet de prendre les bonnes décisions, avec et sans l’elfe. Son placement est toujours impeccable. Malgré sa taille de 5 pieds 11 pouces et 185 livres, cet Américain du Massachusetts n’est pas facilement ébranlé. Harris pouvait passer entre 27 et 30 minutes par match avec les Huskies, dont il était le capitaine. Son plus grand avantage pourrait être une obligation dans la LNH : les choses étaient devenues si faciles pour lui à Northeastern qu’il aurait besoin d’ajustement. Le jeune défenseur canadien a parfois semblé jouer contre des enfants, même si la NCAA est composée majoritairement de joueurs âgés de 20 à 24 ans. Son temps de réaction sera plus court au niveau professionnel. Il avait tendance à ramener le rythme du jeu à ses propres rythmes dans les rangs du club. Il aura désormais un rythme qui lui est imposé. À son apogée, Jordan Harris fera partie du top quatre défensif, à droite ou à gauche, et fera du Canada une meilleure équipe. Pour vous faire une meilleure idée de son style de jeu, pensez d’abord à un Marc-oudouard Vlasic ou Jonas Brodin avant de rêver à un Makar, un Doughty ou un Charlie McAvoy. PHOTO ISAIAH J. DOWNING, USA TODAY SPORTS ARCHIVE Calé Makar Brodin n’a jamais atteint 30 points en une saison après plus d’une décennie avec le Wild du Minnesota. Mais il est le défenseur le plus utilisé du Wild avec près de 24 minutes par match et gagne maintenant 6 millions par an. Ici, nous parlons évidemment de possibilités. Voyons si Jordan Harris peut le faire. Il semble avoir la volonté, le talent et le caractère pour le faire. Mais cela prendra du temps. Affrontez le nouveau bras droit Justin Barron lors de son premier match dimanche depuis son acquisition par l’Avalanche du Colorado contre Artturi Lehkonen. Nous avons rapidement remarqué sa mobilité. Il n’a pas honte et n’a pas peur de soutenir l’attaque. Mais dans la vingtaine, son jeu est évidemment loin d’être terminé. Surtout après seulement trois matchs dans la LNH. Il y avait quelques lacunes dans l’attitude envers les Diables de temps en temps, que ce soit l’écart entre le porteur de l’elfe et lui ou par rapport à la voie de défense collective. Néanmoins, Martin St-Louis a eu l’audace de lui permettre d’amorcer l’extension et d’y revenir. Barron a joué 17h55, plus que Chris Wideman et Corey Schueneman. Les CH n’ont rien à perdre puisqu’ils ont déjà été éliminés, mais l’entraîneur n’était pas non plus obligé de lui rendre un tel service. Maintenant le maître mot : patience. Alexandre Romanov. 22 ans, n’était pas le monstre défensif qu’il est maintenant, à 24, 25 et parfois 27 minutes par match. Son jeu n’était même pas considéré comme suffisamment amélioré pour se qualifier pour les séries éliminatoires l’été dernier. Jordan Harris n’a pas l’expérience professionnelle de Justin Baron. Il avait disputé 50 matchs dans la Ligue américaine et deux matchs dans la LNH avant de se joindre au Canada. Harris, en revanche, a presque un an et demi de plus. Il aura 22 ans en juillet, sept mois après Romanov. En l’absence de playoff, la fin de saison sera intéressante et nous donnera une bonne image de la relève en défense.
Quelques boules de moins dans le boulier…
Avec une fiche de 10-4-4 à ses 18 derniers matchs, le Canada grimpe légèrement au classement général. Il mène maintenant Seattle à la 30e place avec un point et l’Arizona avec deux, mais il lui reste encore un match à jouer. Montréal est aussi à cinq points d’Ottawa et à six de Philadelphie et du New Jersey. Par conséquent, les chances de pêcher en premier sont désormais réduites de 16 % à 10 %. Les CH ont 39 % de chances de terminer quatrième, contre 10 % pour chacune des deux premières places et 7 % pour la troisième place. Cependant, c’est un millésime qui n’inclut pas McDavid, Matthews ou MacKinnon. Et des exemples de joueurs qui se sont classés quatrièmes au classement général ces dernières années ? Lucas Raymond (2020), Bowen Byram (2019), Brady Tkachuk (2018), Cale Makar (2017), Jesse Puljujarvi (2016), Mitch Marner (2015), Sam Bennett (2014) et Seth Jones (2013)…