Éric Zemmour fait le pari : s’il se qualifie au second tour, le parti Les Républicains “explosera” et sa candidature entraînera un “remaniement politique de la droite”. C’est en tout cas ce qu’il s’est expliqué ce mardi matin sur Europe 1, pour tenter d’inverser la mauvaise tendance qui s’affiche dans les sondages. Selon lui, “un grand mouvement” suivra sa victoire, là où avec Marin Lepen “la situation restera bloquée”. Lire aussi « Macron Killer » : l’équipe de Zemour veut désamorcer la polémique Avec peine dans les intentions de vote, l’ancien guerrier risque des projections. Pour persuader les électeurs de droite de déposer un bulletin de vote avec son nom sur l’urne, Éric Zemmour continue de cultiver son travail pour “l’union des droits”. Et il le développe : « Au soir du premier tour, il y a des gens comme Éric Ciotti, comme François-Xavier Bellamy, d’autres comme Nadine Morano (…) qui vont appeler à voter pour moi, parce qu’ils ne peuvent pas appeler à voter pour Monsieur Macron. »
“C’est beaucoup plus grave”
Ces rassemblements déboucheront ensuite sur des “alliances” avec les Républicains et le Rassemblement National. Chose qui, selon lui, conduira à une “explosion” du parti de Valérie Pécresse. En revanche, si Marin Le Pen devient célèbre, “Emmanuel la gagnera, comme d’habitude, et tout continuera comme avant. Les responsables LR seront soulagés de pouvoir conserver leur magasin. À ce stade, le président de la Reconquête ! elle est cependant reléguée au quatrième voire cinquième concurrent du classement, au coude-à-coude avec Valérie Pécresse. “Je suis allé aux urnes, je ne le nie pas”, a-t-il aussi reconnu, provoquant malgré tout “l’effervescence des meetings”. Lire aussi Présidentielle 2022 : au Trocadéro, Éric Zemmour veut « laver les insultes » subies par la droite Lui qui aspire à construire un mouvement politique de long terme a également dramatisé sa candidature, affirmant que s’il ne gagne pas, les “conséquences” ne seront pas celles de la “défaite traditionnelle”. “C’est beaucoup plus grave aujourd’hui. C’est une question de culture. “Soit on garde la France telle qu’on la connaît, soit on passe à un autre univers.” VOIR AUSSI – “La rhétorique de l’homme prévoyant” : l’avocat Bertrand Périer décrypte le discours de Zemmour au Trocadéro