“La protéine responsable de la sensibilité à la douleur ne provoque pas les mêmes réactions dans les tissus humains féminins et masculins”, ont noté les médias, ajoutant que les auteurs du rapport estiment que davantage de recherches sont nécessaires pour déterminer “l’œstrogène et la progestérone (hormones féminines, ndlr) sont impliqués dans le développement de la douleur chez les rongeurs et les humains », expliquent les scientifiques.
Le début d’une meilleure prise en charge des patients ?
Cette découverte pourrait changer la façon dont les femmes et leurs souffrances sont accueillies et entendues par les soignants. Car jusque-là elle est systématiquement réduite lorsqu’elle est exprimée, souligne le rapport, et les patients la voient plus souvent orientée vers une prise en charge psychologique lorsque les hommes prennent des médicaments. De plus, les auteurs notent que les essais cliniques se concentrent très rarement sur les cas des femmes et leurs propres conditions. “Un parti pris masculin a dominé la recherche en neurosciences, notamment sur la douleur, le plus souvent sans justification”, déplore l’étude américano-canadienne. Par exemple, les douleurs chroniques, qui ne sont pas traitées par des médicaments, touchent majoritairement les patientes, qui représentent 57 % des 12 millions de malades chroniques en France. Ou encore des migraines, note Neon, auxquelles elles sont doublement exposées. Dans 7 cas sur 10, ces sensations douloureuses ne sont pas traitées correctement, informe la Société française d’étude et de traitement de la douleur, et les traitements sont similaires quel que soit le sexe de la personne concernée. Des inégalités qu’il est temps d’éliminer.