Le candidat “révolutionnaire”, qui avance dans les intentions de vote depuis plusieurs semaines, achève son meeting marathon hebdomadaire au Grand Palais de Lille, qui a débuté en janvier et a attiré à chaque fois des milliers de personnes. Cette fois, il entend toucher encore plus d’électeurs, développant, comme en 2017, ses “hologrammes” dans onze villes. Ainsi, tout en s’exprimant en chair et en os dans la capitale du Nord, son image sera projetée en trois dimensions sur des scènes du Havre, de Van, de Poitiers, de Pau, de Narbonne, d’Albertville, de Monluçon, de Besançon, de Metz, de Trapp et de Nice. “On a ciblé un maillage territorial, il y aura Jean-Luc Mélenchon ou un de ses hologrammes à moins de 250 kilomètres de chaque Français”, a précisé le député Bastien Lachaud, organisateur des rencontres. “C’est une prouesse technologique qui nécessite des semaines de préparation”, ajoute-t-il, promettant des hologrammes de meilleure qualité à partir de 2017. Alors qu’il menait les sondages, M. Melanson a estimé dans un entretien à Libération que la qualification pour le second tour se jouera “dans un mouchoir”. “La scène politique a explosé en 2017 – et je suis l’une des composantes de cette explosion – et la poussière n’est pas finie. Nous sommes dans une société qui a une représentation politique complètement fragmentée, difficile à identifier : qui est quoi là-dedans ?, s’interroge-t-il. La société elle-même est fragmentée. Vous ne pouvez pas séparer une campagne de cette boîte profonde. Il faut donc incarner quelque chose de puissant pour exister dans les élections. »