Dans cette campagne directe, on évoque aussi le passé en revenant quotidiennement sur les meilleurs clichés de la dernière élection présidentielle à travers un article de “Kosmos”. Aujourd’hui, remontons dix ans en arrière… le 5 avril 2012. Déjà en 2012, Jean-Luc Mélenchon, qui avait terminé troisième de l’élection présidentielle dans les sondages – il finira quatrième (11,10 %), derrière Marine Le Pen (17,90 %) – tentait de s’imposer comme un bulletin de vote. finalistes, sur la base d’une rhétorique typique de gauche. Elle lui a ensuite permis de s’attirer le soutien d’intellectuels dévoués, comme le rapporte la journaliste Raphaëlle Besse Desmoulières dans un article du 5 avril intitulé “Les sources et les réseaux de l’effet Mélenchon”. “Musiciens, cinéastes, écrivains, sociologues, comédiens : ils sont nombreux à avoir rendu publique leur préférence (…), emportés par les combos du candidat” du Front de gauche. C’est le cas du chanteur Ridan, qui, le 18 mars, lors de la première « marche pour la VIe République » du candidat, a réchauffé la foule place de la Bastille, attendant que le chef prenne la parole. Il y a aussi ces artistes qui ont manifesté leur soutien à M. Mélenchon au Bataclan le 2 avril, le chanteur Bernard Lavilliers, qui se targue d’”une certaine noblesse” du discours du candidat, ou encore la sociologue Monique Pinçon-Charlot, enthousiasmée par l’esprit pédagogique. . et la “qualité” du programme de M. Mélenchon. Pour ces artistes et intellectuels, qui se revendiquent de la gauche de la gauche, le but est d’avoir leurs idées, sans donner un chèque en blanc au candidat socialiste, François Hollande, en challenger du président sortant Nicolas Sarkozy. . Malgré les “trahisons à répétition” de la gauche au pouvoir et quelle que soit leur vision du Parti socialiste, ils savent qu’ils voteront pour M. Hollande au second tour. Le but est, d’ici là, de faire sentir la pression du reste de la gauche sur le candidat socialiste. Pour le psychanalyste Gérard Miller, c’est pourquoi “au premier tour, le vote utile n’est pas Hollande, mais Mélenchon”.