C’est la fin d’un silence assourdissant ! #SuperCam perce le secret du silence martien grâce au micro français monté sur l’instrument du rover @ NASAPersevere. @ IRAP_France @CNRS @CNRS_Toulouse @ISAE_officiel @ UT3PaulSabatier — CNES (@CNES) 1 avril 2022 Dès son atterrissage, en février 2021, le robot de la NASA nous a envoyé le premier son jamais enregistré sur Mars grâce à un microphone, à des fréquences entendues dans l’oreille humaine, ce que les missions précédentes avaient tenté sans succès. L’analyse de ces enregistrements a mis en évidence le fait que « la vitesse du son est plus lente sur Mars que sur Terre : 240 m/s, contre 340 m/s sur notre planète, résume le CNRS dans un communiqué. Rien n’est normalement plus lent, étant donné la composition de l’atmosphère de Mars (qui est composée à 96% de dioxyde de carbone, ce qui n’est que de 0,004% sur Terre) et la très basse pression (170 fois celle de la Terre). “Mais le plus étonnant, c’est qu’il y a en fait deux vitesses du son sur Mars, une pour les aigus et une pour les graves », note le CNRS. “Sur Terre, les sons de l’orchestre vous parviennent à la même vitesse, qu’ils soient graves ou aigus. “Imaginez sur Mars, si vous êtes placé un peu loin de la scène… vous aurez un sacré retard temporel”, explique Sylvestre Maurice, astrophysicien à l’université de Toulouse Irap (Institut de recherche en astrophysique et planétologie). L’environnement sonore de Mars présente d’autres particularités. “L’atténuation sonore est plus forte sur Mars que sur Terre, notamment les aigus qui se perdent très vite, même à courte distance”, écrit également le CNRS. Il ferait “une conversation difficile entre deux personnes qui ne sont qu’à cinq mètres l’une de l’autre”. Le « pari scientifique », celui d’équiper une mission spatiale d’un microphone, a été réussi aux yeux du co-responsable de l’instrument SuperCam du rover, où est installé le microphone conçu par Isae.Toulouse Superaero. Même si ce nouvel outil n’en est qu’à ses balbutiements, continuer à écouter Mars aidera à mieux comprendre son atmosphère, qui ressemblait autrefois à celle de la Terre et pouvait favoriser l’apparition de la vie. D’autres atmosphères, comme celle de Vénus ou de Titan, une lune de Saturne, pourraient faire l’objet de recherches sonores avec ce même type d’instrument.