L’avenir de la planète est une “source de stress” pour Martin, 58 ans, et est “l’enjeu principal des années à venir” pour le mari de François, 60 ans, un couple d’enseignants castrais participant à la réunion Jean-Luc. . Mélenchon, place du Capitole, à Toulouse, ce dimanche 3 avril après-midi, des enseignants eux aussi sensibles aux explosions “pour la misère de l’école”. A une heure du discours du leader d’Insumi, Tristan, un étudiant de 18 ans à Pink City, maintient également une priorité élevée sur l’écologie, ce qui est tout à fait conforme à ses convictions. “C’est simplement venu à notre connaissance à ce moment-là. “Plus que les écologistes eux-mêmes”, jure le jeune homme qui avoue aussi sa volonté de voter “contre Macron”. Après Marseille il y a une semaine, et avant Lille mardi, d’où il donnera ses rendez-vous avec l’hologramme, Jean-Luc Mélenchon a fait de Toulouse, qui l’a amené en tête du vote en 2017, son dernier grand événement en plein air. En 2012, déjà au Capitole, et en 2017 à la Prairie des Filtres, son équipe avait annoncé 70 000 personnes. Cette campagne, pas comme les autres, renverse la comparaison. Surtout, le froid a failli perturber la démonstration de force. La place n’a été remplie qu’à la dernière minute, mais elle s’est remplie tout de même, au grand soulagement des organisateurs qui comptaient un peu gros avec 25.000 spectateurs (16.000, selon une source policière). Et à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon, arrivé la veille en train, ainsi que Yannick Jadot, le candidat vert européen pour ses déplacements, ont mis l’accent sur l’écologie. “Je n’ai pas atteint un de mes objectifs lors de cette campagne : je voulais me concentrer sur la question de l’eau”, a-t-il dit avant de se plonger dans un long développement sur la question, au point d’évoquer “le renouvellement des canalisations”. Seul le “design” peut assurer le stockage quand “le marché”, ici comme ailleurs, ne mène qu’au “chaos”. L’autoproclamé “végétalien fidèle mais pas pratiquant” avait déjà fait part un peu plus tôt de ses intentions : fin du glyphosate, lutte contre la malbouffe, interdiction des usines, sortie du nucléaire… “Bruit, silence, lumière : tout : la politique . » Les organisateurs annoncent 25 000 spectateurs. DDM – XAVIER DE FENOYL Jean-Luc Mélenchon, écologiste à Toulouse, ville qui voit donc plus de rose et de vert que de gilets jaunes rouges et « en colère », ce n’est pas un hasard. Mais une volonté, reconnue par son entourage, de prendre du recul sur ses voisins de gauche, notamment à 7 % des intentions de vote de Jadot.

Les pauvres”

Le troisième homme de l’élection, qui a suivi le meeting d’Emanuel Macron samedi, n’a pas oublié d’en faire sa cible n°1. S’il s’engage également avec Marin Le Pen et Eric Zemour, il se place au second tour du duel dont il rêve avec le locataire élyséen. Un but auquel il aime s’opposer et auquel il apporte les rires du public. Long? “Un festival de faux feux d’artifice. Pour le taux de chômage, la désindustrialisation, le pouvoir d’achat, l’égalité hommes-femmes, l’école… “Se fout du monde”. Et cela même lorsque « les pauvres sont en état d’urgence sociale ». “Il faut bloquer les prix”, crie l’homme en noir, assumant l’une de ses priorités. Au peuple “qui est tout”, il oppose la vision néolibérale qui anime M. Macron. »

L’ancien Zevda était divisé

“Nous ne sommes pas obligés d’être d’accord sur tout, mais contre le fascisme et l’intégrisme, il n’y a pas de solution. Ce dimanche, à 13h30, juste avant le rendez-vous place du Capitole, Mouss et Hakim, anciens chanteurs du groupe Zebda, sont montés sur scène pour quelques chansons. A eux et aux autres intervenants qui ont ouvert l’événement, le rôle du « non » à l’extrême droite. Après “L’âge d’or” de Léo Ferré, Mouss et Hakim ont entonné une chanson contre Franco, puis le fameux Motivé. Si les deux frères soutiennent Jean-Luc Mélenchon, l’autre chanteur de l’ancien groupe phare de Pink City, Magyd Cherfi, était sur scène il y a une semaine à la Halle aux grains pour soutenir le candidat communiste Fabien Roussel. Autre décalage exprimé hier : Salah Amokrane, qui avait soutenu Benoît Hamon et le mouvement Génération. s, est monté sur scène pendant que Génération. officiellement pris le parti du candidat EELV Yannick Jadot. Les trois frères Amokrane avaient déjà exprimé leur position dans un appel en faveur de Mélenchon. “Le vote des quartiers populaires est l’une des clés de cette élection”, a déclaré Salah Amokrane. Arrivé vers 13 heures, Jean-Luc Mélenchon a été accueilli au Capitole où se trouvait sa loge. L’actuel occupant des lieux, le maire LR Jean-Luc Moudenc, est venu le saluer. Les deux hommes entretiennent une relation amicale.