Posté à 16h13
Gabriel Béland La Presse
“La ville dont nous rêvons est une ville d’avenir à faible émission de carbone. « Et c’est parti », a déclaré lundi le maire Marchand, qui est au centre d’un différend avec le gouvernement de François Legault. “C’est non négociable. Je l’ai dit la semaine dernière. “Et je suis enthousiasmé par ce que les citoyens ont exprimé comme volonté”, a déclaré Marchand dans un communiqué, aux côtés du ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, et de la députée caquiste Joëlle Boutin. La conférence de presse était organisée pour annoncer une subvention de 49 millions de dollars à la ville de Québec pour lutter contre les changements climatiques, des sommes déjà incluses dans le budget dévoilé la semaine dernière. Mais les questions des journalistes ont toutes porté sur les travaux du tramway de la capitale. Le gouvernement caquiste a annoncé la semaine dernière qu’il s’opposait à ce que la Ville transforme en voie publique une section de 500 mètres du boulevard René-Lévesque. Dans cette section, les voitures devront partager l’espace avec les cyclistes et les piétons. Cette solution permettra de préserver les arbres matures malgré l’implantation du futur tramway. Le maire dit qu’il n’a pas parlé au gouvernement depuis jeudi. L’impasse semble terminée. “Je suis convaincu que nous aurons des routes communes”, assure cependant le maire. Les citoyens de Québec avaient jusqu’à vendredi pour décider de la meilleure solution pour René-Lévesque. “C’est probablement le questionnaire le plus complet de l’histoire de la ville. “L’accompagnement routier commun a dépassé les 60% que je vous ai donnés la semaine dernière”, a déclaré Bruno Marchand. “Je pense que le gouvernement écoutera la logique, se rendra compte à travers les consultations que nous avons tenues, que cela correspond à un haut niveau d’acceptation sociale. Nous publierons les données cette semaine. Il attend donc du gouvernement qu’il approuve sans condition les décrets nécessaires aux travaux du tramway d’ici le 6 avril.
“Gestion du son”
Le ministre de l’Environnement s’est montré solidaire de son groupe parlementaire. Benoit Sarret n’a toutefois pas voulu dire s’il était opposé à la voie publique ou s’il estimait que la ville devait abattre davantage d’arbres pour faire place aux automobilistes. PHOTO FREDERICK MATTE, LE SOLEIL Ministre de l’Environnement Benoît Charette « Mes collègues sont des députés dans certains cas de la région de Québec. «Ils sont en contact avec les gens de leur population et il est de leur devoir de nous faire part de toutes les questions que peuvent poser les Québécois», a déclaré Charette. Plusieurs membres du gouvernement ont dénoncé la voie commune. Selon les prévisions pour la ville de Québec, ce scénario allongera les temps de déplacement des automobilistes sur l’axe Est-Ouest. “Ce n’est pas une intervention. “C’est une bonne gestion, étant donné qu’on parle de sommes importantes”, a déclaré Charette, ajoutant que son gouvernement soutenait toujours le projet avec environ 4 milliards de dollars. Québec doit être allongé d’au moins 1,8 milliard de dollars et Ottawa de 1,2 milliard de dollars. Bruno Marchand s’est également défendu de mener une “guerre des voitures” comme l’a grondé Eric Caire la semaine dernière. “Nous voulons construire une ville verte, une ville où il est possible de se déplacer de différentes manières. Ce n’est pas une guerre avec la voiture. C’est une ville où l’on peut se déplacer à vélo, à pied et où il y a de la place pour la voiture. »