Posté à 11h29  Mis à jour à 12h43.
                Patrice BergeronLa Presse canadienne             

Le Conseil des ministres devrait approuver mercredi prochain un décret de mise en chantier, mais la CAQ n’exclut pas d’imposer de nouvelles conditions, ce à quoi s’oppose le maire Bruno Marchand. Le ministre Jonatan Julien, élu de l’arrondissement de la capitale, doute de l’acceptation sociale du projet. Lors d’un débat à l’Assemblée nationale vendredi matin, les auteurs ont dû défendre leur réticence à approuver ce projet controversé de près de 4 milliards. En remplacement de son collègue des Transports François Bonardell, qui était isolé parce qu’il était infecté par le coronavirus, M. Julien a déclaré à Québec solidaire (QS) qu’il croyait que l’acceptabilité sociale était “en train de se démontrer, de s’assurer”. “Je pense que nous avons encore du travail à faire”, a-t-il déclaré. Un député caquiste de Québec est allé plus loin en attribuant une part de responsabilité au maire. “Le maire rattrape son retard sur les communications et il y a des soucis de circulation”, a déclaré Joëlle Boutin. “Nous sommes les donateurs, nous avons le droit de poser des questions, les citoyens nous interpellent. » La députée libérale Marwah Rizqy a tenté en vain de savoir si le gouvernement allait imposer de nouvelles modalités à son décret, ce qui pourrait encore une fois retarder la réalisation du projet. S’ingérant dans les compétences de la municipalité, le premier ministre François Legault avait en effet exprimé son opposition à ce qu’une partie du parcours soit partagée entre le tram, la voiture, les cyclistes, les piétons, etc. « La question la plus importante qui reste sans réponse : y aura-t-il de nouveaux termes dans ce décret ? a fait remarquer le député QS de Jean-Lesage, Sol Zanetti. Selon Mme Rizqy, tous les maires doivent être vigilants lors de la publication du décret, ce qui peut signifier que le gouvernement a désormais l’intention d’intervenir dans leurs domaines de compétence. Il a noté que tout au long de la discussion, il n’avait pas entendu de la part des méchants “pas une seule chose positive” sur le travail du tramway.