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« Quand on peut donner une chance au Québec, on le fait », a déclaré Carla Qualtrough, ministre déléguée à l’Emploi, au Développement de la main-d’œuvre et à l’Intégration des personnes handicapées, lors d’une entrevue en français avec le magazine hier.
“S’il y a une situation, on peut la régler rapidement”, a-t-elle dit, ajoutant qu’elle avait eu de bonnes rencontres avec son homologue québécois.
Les mesures annoncées
Vendredi dernier, le ministre de l’Immigration du Québec, Jean Boulet, a confirmé au magazine qu’il voulait toujours le Programme des travailleurs externes temporaires [PTET] gère le Québec.
Pourtant, en entrevue avec le Journal hier, le ministre de l’Emploi du gouvernement Trudeau, qui gère l’Étude d’impact sur le marché du travail (EIMT), a fermé la porte à la demande de Québec, mais a reconnu que les délais étaient longs.
“Nous savons qu’il y a eu des retards qui ont été très frustrants pour les employeurs”, a déclaré Carla Qualtrough, qui a annoncé hier une série de nouvelles mesures pour changer les choses.
Emplois illimités à bas salaires dans les industries manufacturières saisonnières, heures de travail de 180 à 270 jours par année, impact sur le marché du travail (EIMT) valide jusqu’à 18 mois… Ottawa a assoupli le PTET pour aider les provinces en proie à des pénuries de main-d’œuvre.
Désormais, la durée maximale d’emploi des employés dans les flux de talents bien rémunérés et mondiaux passera de deux à trois ans.
Fin avril, les secteurs concernés, comme l’hébergement et la restauration, pourraient avoir jusqu’à 30 % de leurs effectifs avec le programme.
Retards douloureux
Les commerçants, quant à eux, doivent patienter, tout comme Guillaume Talbot, président de la Boulangerie Auger, qui attend toujours ses 11 ouvriers venus de Tunisie, du Maroc et de Côte d’Ivoire.
L’absence de ses deux électromécaniciens et de ses neuf boulangers se fait sentir sur le sol de l’usine.
C’est censé prendre quatre mois et on approche “d’un an”. Nous avons un grand besoin de ressources humaines. “Les délais sont très longs et on ne sait pas pourquoi”, a-t-il conclu.