Le candidat Emanuel Macron s’implique un peu plus dans la campagne. Deux semaines avant le premier tour, le candidat à la réélection a changé l’expression « avec vous » en « nous tous » sur son affiche officielle. Ses équipes ont également organisé un “challenge”, en marge du grand rendez-vous prévu le week-end prochain à La Défense. Selon Le JDD, qui révèle l’information, le nouveau slogan du candidat à la présidentielle apparaît également en première page de la brochure, qui est diffusée massivement à partir de ce lundi, début officiel de la campagne présidentielle. Le passage de « vous » à « nous » est symbolique de la volonté de rassemblement du candidat. L’entourage du président sortant explique à nos confrères que ce nouveau slogan vise à “incarner l’unité de la nation”, puis, en cas de second tour, “le rassemblement de toutes les sensibilités”. Cependant, les réseaux sociaux du candidat conservent pour l’instant le nom “avec vous”, selon nos constatations.
Concours pour couvrir la rencontre d’un candidat
Autre signe de l’accélération de cette campagne, le mail, envoyé aux participants, enregistré pour le meeting de La Défense par l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Un « challenge » est proposé pour soutenir le candidat. Un concours de parrainage, qui promet des lots aux 400 personnes “qui inviteront le plus grand nombre de participants” au meeting du président sortant le 2 avril. Il s’agit de “motiver nos militants à attirer des gens étranges qui ne sont pas de la série”, demande l’équipe de campagne de LaREM dans JDD. En fait, l’essentiel est de remplir cette grande salle pour faire de cette rencontre une démonstration de force. Les récompenses prévues vont d’une visite au siège de la campagne avec un apéritif inclus dans le “moment privilégié et unique après rencontre” pour les 5 lauréats, incluant un “temps d’échange avec un ministre” ou encore un “portrait dédicacé” du candidat par Emmanuel Macron lui-même. De quoi s’attirer les moqueries des internautes et de l’opposition, d’Éric Ciotti à Olivier Faure, qui évoquent un “tirage électoral” et imaginent le “moment privilégié” des Français avec un ministre. Ils s’interrogent surtout sur la réelle capacité d’Emanuel Macron à remplir une salle d’une capacité de 40 000 places, à une semaine d’un premier tour de l’élection présidentielle qui n’excite pas les Français.