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Publié le 25/03/2022 21:48
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Le versement de 800.000 euros par l’Etat aux laboratoires Servier dans le cadre du plan de réindustrialisation du médicament est une décision “incompréhensible”, estime Nathalie Coutinet, économiste de la santé, enseignante-chercheuse à l’université de la Sorbonne à Paris, vendredi 13 mars. 25. « Évidemment, il semble nécessaire d’acheminer une partie des médicaments vers le territoire français, voire européen, mais ce n’est peut-être pas le bon labo et les bons médicaments », précise Nathalie Coutinet.
L’économiste critique une option de subvention “pas du tout justifiée” et “absolument prudente”, compte tenu “du fait que le laboratoire Servier a été condamné pour fraude”. Il souligne également que les médicaments concernés “n’ont pas d’intérêt thérapeutique significatif, ce sont des médicaments jugés tellement inutiles qu’ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale”. En effet, certains des médicaments produits dans cette usine, celle de Gidy (Loiret) sont jugés inutiles voire dangereux par les autorités sanitaires, comme le révèle cette semaine Le Canard enchaîné.
“Il faudra peut-être un peu plus de temps pour mieux cibler les molécules qu’il faut construire sur le territoire”, estime Nathalie Coutinet, co-auteur avec Philippe Abécassis de l’Economie duMédecine paru en 2018 aux Editions de Découverte. “Si on doit transférer des molécules, ce sont évidemment les principaux médicaments thérapeutiques qui manquent le plus souvent”, précise l’enseignant-chercheur, cas de certains cancers.
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