Un quadragénaire est décédé dimanche 4 avril au matin à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) d’une voiture apparemment conduite par sa compagne, soupçonnée de “meurtre par un mari”, a-t-on appris auprès du procureur François Pérain . Lire aussi Meurthe-et-Moselle : un homme accusé du meurtre de sa femme inculpé et incarcéré La procédure a été initialement engagée pour “tentative d’homicide involontaire” et la femme et son amant, propriétaire du véhicule, ont été placés en garde à vue. Mais ce dernier, autrefois suspect malgré ses démentis selon lesquels il se trouvait à bord du véhicule lors des faits, a finalement été acquitté, a indiqué François Pérain dans un communiqué ce soir. Les détails de sa “téléphonie” ainsi que des “témoins” ont prouvé “qu’il n’était pas sur les lieux”, a-t-il précisé, ajoutant que la garde à vue de l’amant avait été levée lundi. Le chauffeur, né en 1988, comparaîtra mardi devant un enquêteur “qui sera arrêté pour meurtre par un conjoint”, a poursuivi le procureur.

“Ne pars pas”

La victime, qui a été prise en charge dimanche au CHU de Nancy “avec un pronostic vital”, est bien décédée, a ajouté le juge. Selon des témoins, dimanche matin vers 05h30, alors que le véhicule s’apprêtait à repartir, la victime s’est rendue à l’avant de la voiture en frappant à la vitre et en répétant à plusieurs reprises « ne partez pas », s’adressant très probablement à sa concubine. . La voiture a alors “fortement accéléré et emporté la victime sur une centaine de mètres, jusqu’à ce qu’elle heurte un deuxième véhicule” puis a pris la fuite, selon François Pérain. Lire aussi Pas-de-Calais : quatre ans de prison pour une femme jugée pour le meurtre de son mari violent Selon des “témoignages” et les déclarations du chauffeur, “elle était bien seule dans le véhicule au moment des faits”, a poursuivi François Pérain : “Son amant lui avait prêté (sa voiture) et l’a montré après une dispute avec son compagnon” , il voulait quitter le domicile conjugal avec ce véhicule”. Il a également affirmé qu’elle était “victime de violences conjugales”, a précisé le juge, ajoutant qu’”à notre connaissance, (elle) n’avait jamais porté plainte”. Elle a expliqué qu’elle voulait quitter la maison puis “frapper son partenaire”. Invitée par l’hôpital de Nancy à accompagner un patient, elle se serait rendue avec son amant au magasin où ils ont tous deux été interpellés, selon François Pérain.