• Lire aussi : EN DIRECT | La guerre en Ukraine dure 32 jours “Après l’échec à occuper Kiev et à renverser le gouvernement ukrainien (le président russe Vladimir), Poutine change d’orientation opérationnelle”, se concentrant sur le “sud et l’est” du pays, a déclaré sur Facebook Kyrylo Boudanov, chef du renseignement militaire. “Il y a des raisons de croire que cela pourrait imposer une ligne de démarcation entre les zones occupées et non occupées de notre pays, une tentative de créer la Corée du Sud et la Corée du Nord en Ukraine”, a-t-il ajouté. Ces propos interviennent alors que l’administration russe a surpris vendredi en annonçant « concentrer l’essentiel de ses efforts sur l’objectif principal : la libération du Donbass ». Jusque-là, le pouvoir russe a affiché son intention de « démilitariser et démilitariser l’Ukraine » dans son ensemble, et pas seulement dans ce bassin minier où se situent les deux « démocraties » séparatistes pro-russes. Les autorités ukrainiennes n’ont pas réagi officiellement à ce que certains ont interprété comme une révision à la baisse de ses ambitions par Moscou, après les déboires et les lourdes pertes subies par l’armée russe depuis le début de son invasion de l’Ukraine. 24 février. Samedi, le président américain Joe Biden, en visite en Pologne, a cependant déclaré qu’il n’était “pas sûr” que les intentions de la Russie aient changé. Selon Budanov, les Russes « essaieront de créer une sorte d’État alternatif à l’État ukrainien indépendant. “Nous voyons qu’ils essaient de créer des gouvernements locaux parallèles dans les territoires occupés et de forcer le peuple à abandonner la monnaie ukrainienne.” La seule grande ville occupée par l’armée russe est actuellement Hersonissos, en aval du Dniepr. La monnaie ukrainienne, la hryvnia, y circule toujours, a confié récemment à l’AFP un habitant sous couvert d’anonymat, mais certains responsables ont prévenu qu’ils pourraient bientôt percevoir leurs salaires en roubles. En revanche, le territoire séparatiste de Lougansk, dont l’indépendance a été reconnue par Moscou, pourrait bientôt organiser un référendum pour rejoindre la Russie, a déclaré dimanche son chef Leonid Pasennik.